Parmi les descriptions abondamment détaillées des objets de mobiliers sacrés que l’on trouvait dans le Tabernacle portatif, la Torah nous présente le Kiyor ; le bassin d’airain.
Le Kiyor, situé à l’entrée du Mishkan, sera utilisé pour les ablutions des mains et des pieds des prêtres lorsqu’ils exerçaient leurs fonctions dans le Temple.
Nous nous attarderons quelques instants sur ce simple bassin d’airain qui peut paraître de prime abord anodin et banal au regard d’autres objets de culte comme les chérubins, le candélabre… Néanmoins, en y regardant de plus près, nous découvrons que cet objet sacré est révélateur d’un enseignement édifiant.
Une des grandes particularités de ce bassin d’airain réside dans sa constitution. Il a été fabriqué à partir des miroirs des femmes d’Israël. En effet, lorsque Moïse a lancé un appel aux contributions, les femmes se sont présentées pour offrir de bon cœur comme offrande leurs miroirs afin d’aider à la construction des objets et des ustensiles.
Toutefois, le Midrash rapporte que Moïse s’opposa fermement et vigoureusement à accepter ces objets de nature suspicieuse, en objectant que les miroirs, sont des objets profanes de flatterie, de séduction et de légèreté qui ne conviennent nullement aux valeurs du sacré. Alors, D.ieu est venu rappeler à Moïse l’histoire pénétrante et formidable de ces miroirs et pourquoi Il les acceptait grandement et passionnément avec plaisir et joie.
Le Midrash poursuit : HM lui dit : « Accepte-les car ils me sont plus chers que tout, c’est grâce à eux que les femmes ont donné le jour à une nombreuse progéniture en Égypte ». En effet, quand leurs époux étaient épuisés par leur dur labeur, elles allaient leur apporter nourriture et boisson, les sustentaient, puis dressaient leurs miroirs. Chacune, s’y contemplant avec son mari, avait de tendres paroles, lui disant : ‘‘Je suis plus belle que toi !’’ Elles éveillaient ainsi l’émoi de leur époux et tombaient enceintes ainsi qu’il est dit : « Sous le pommier, je t’ai éveillé »
Ces miroirs en apparence profanes et peuvent être associés au paraître avaient en vérité été rendus saints et sacrés par l’utilisation et le regard vertueux qu’en avaient fait les femmes d’Israël lors de leur séjour en Égypte.
Je vous souhaite un agréable Shabbat Shalom Rabbin Yoni KRIEF